Immense. C’est le mot qui vient à l’esprit lorsque l’on découvre pour la première fois la DRUPA. Imaginez 17 halls, dont le plus petit fait 5000 m2, tous remplis de nouvelles technologies, de nouvelles matières et des dernières nouveautés en terme de matériels. Nous avions heureusement bien préparé notre visite et ce ne fut pas superflu. En effet, même si la signalétique est bien présente sur le salon, même si des bornes interactives permettent de retrouver facilement un exposant ou une technologie, il est courant de se sentir perdu, ne sachant plus d’où l’on est arrivé et dans quel sens continuer la visite. Mais le jeu en vaut la chandelle.
C’est le mondial de l’imprimerie, tout le monde est là.
Parmi les découvertes les plus innovantes, il y avait bien sûr le stand Landa. Benny Landa, inventeur du procédé Indigo, racheté par HP il y a 8 ans, venait à la drupa avec une nouvelle invention : La Nanographie.
Basée sur l’utilisation d’encre à base d’eau et dont la dimension des pigments est extrêmement fine, cette nouvelle technologie d’impression se veut révolutionnaire car elle associe le meilleur des deux mondes – offset et numérique – au sein d’un même matériel. Pouvant potentiellement imprimer sur des feuilles jusqu’au format 70×102, sur des bobines, sur des support épais (carton, pvc,…), sans nécessité de pré-traitement, sans mouillage (l’eau de l’encre est évaporée avant sa dépose sur la feuille), à une vitesse de 13 000 / heure, le tout piloté au moyen d’un écran géant et tactile et d’une interface très claire et facile à appréhender, ces machines présentent sur le papier de nombreux avantages.
Oui mais il y a un hic ! Le projet n’est pas abouti, les premières machines pourraient être livrées, au mieux, à la fin de l’année 2013. En effet, toute cette technologie est fantastique, mais pour l’instant, le rendu d’impression est plus proche de celui d’une imprimante jet d’encre en panne de cartouche que de la qualité que l’on est en droit d’espérer de ce type de matériel. Attendons et laissons le temps à M. Landa de peaufiner sa technologie. Rendez-vous dans deux ans… ou à la prochaine Drupa.
Hormis Landa, les autres fabricants de presses numériques ne sont pas restés les bras croisés. Tous ou presque proposent dorénavant des moteurs d’impression au format B2, avec, pour notre métier du packaging, des unités de finition en ligne qui permettent d’obtenir des étuis finalisés, personnalisés, pour des quantité de tirages très limités (ou pas). Les Xerox, HP, Ricoh, et bien d’autres étaient bien présents et ne comptaient pas laisser leurs parts du gâteau numérique.
Côté traditionnel, on a pu également découvrir l’intégration de plus en plus poussée de la finition en ligne sur les presses offset. Dorure, gaufrage, pelliculage, vernis, repiquage numérique jet d’encre, nos presses offsets vont dans les années qui viennent être combinées au meilleur de la technologie numérique pour tirer partie des qualités des deux mondes dans un seul et même produit fini.
De nombreuses améliorations ont aussi été présentées pour l’amélioration des temps de calage, des vitesses de roulage, des systèmes de contrôle qualité en ligne, toutes destinées à augmenter la rentabilité de nos matériels et à diminuer la gâche.
La liste des toutes les nouveautés présentes sur le salon serait trop longue à présenter ici, mais en conclusion, cette visite nous a permis de constater que le numérique est aujourd’hui bel et bien là, concrètement en mesure de répondre aux exigences qualité et productivité de nos métiers. L’avenir ne sera certainement pas tout numérique, mais un savant mélange des deux technologies pour obtenir des machines encore plus performantes, fiables et réactives.
Pour finir et pour vous faire profiter un peu de l’ambiance spectaculaire du salon, voici une video de quelques secondes prise sur le stand Kurtz…